Accès membres et assureurs


Trouver un thérapeute

Affinez votre recherche avec les critères ci-dessous :

Heures d'affaires

Lundi L
Mardi M
Mercredi M
Jeudi J
Vendredi V
Samedi S
Dimanche D
AM
PM
Soir
    

Blogue

Pincer la cervicobrachialgie

5 juillet 2013  |   écrit par Philippe-Olivier Jasmin  |

La cervicobrachialgie est une pathologie qui agit comme un agent provocateur. Furtive et couarde, elle s’implante discrètement pour ensuite créer de nombreuses distractions et ainsi éviter qu’on lui porte attention.

Le cou d’un client le fait souffrir quelques jours, mais la douleur s’atténue. Il ne s’en fait pas, le mal est passé. Même si cette douleur revient, elle n’est souvent que passagère. Le client se dit que ça ne doit pas être si grave que ça. Et sans avertissement, le bras devient problématique et cesse de coopérer. Le client vient alors nous consulter pour une épicondylite ou une pathologie d’épaule. Pendant ce temps, la cervicobrachialgie est morte de rire et conspire davantage.

Les symptômes et causes de la cervicobrachialgie - Blogue du Réseau

Les symptômes de la cervicobrachialgie

La cervicobrachialgie est une névralgie du plexus brachial, c’est-à-dire qu’une racine nerveuse est compressée ou irritée entre les vertèbres C5 et D1.

Comme toutes pathologies cervicales, il peut y avoir présence de céphalées, d’étourdissements ou de nausées.

Puisque l’influx nerveux peut être irrégulier, toute névralgie est généralement accompagnée d’une sensation de perte de force, d’engourdissements, de picotements ou de fourmillements le long du nerf atteint. Ici, elle sabote un membre supérieur. Fréquemment, une douleur référée apparait sur le côté de l’épaule dans la zone du trochin et du trochiter, à l’épicondyle ou à l’épitrochlée et au tunnel carpien.

Un symptôme important de la cervicobrachialgie est que la mobilité du membre supérieur demeure habituellement intacte malgré la douleur.

cervicobrachialgie tension musculaire - Blogue du Réseau

Les causes locales

Pour la cervicobrachialgie, la cause locale peut être un dérangement intervertébral mineur (DIM) habituellement à C4-C5 ou C7-D1. La première cause d’un DIM étant une forte tension musculaire, nous avons deux principaux suspects : les paravertébraux (surtout splénius, complexus et long dorsal) ou les scalènes. Lorsque ce dernier est atteint, il convient de vérifier son partenaire de crime, le petit dentelé postéro-supérieur, champion pour amener des tensions sur la charnière C7-D1. Qui dit scalènes et petit dentelé postéro-supérieur dit mauvaise respiration. Un état émotif, le stress et la psychosomatique deviennent alors des avenues à investiguer.

Les causes posturales - Blogue du Réseau

Les causes posturales

Puisque le terrain de jeu de la cervicobrachialgie débute au niveau vertébral, les courbes du rachis demeurent importantes. Une hypercyphose dorsale, une hyperlordose cervicale ou, à l’inverse, un dos droit peuvent amener un stress supplémentaire dans la région.

De plus, il est possible qu’une tête en protraction soit la coupable. Non seulement celle-ci bloque fréquemment C2-C3 pour entrainer une névralgie d’Arnold, mais la sollicitation excessive de la chaine postérieure cervicale peut causer des blocages plus bas au niveau du plexus brachial. Généralement, la translation vers l’avant est également accompagnée d’une rotation interne des têtes humérales. En plus de faire vouter le dos, elles tirent les omoplates vers l’extérieur. Alors que le rhomboïde joue au souque à la corde, ses attaches supérieures produisent un stress additionnel  à C7-D1. Et comme beaucoup d’émotions peuvent s’accumuler au niveau des épaules, notre précédent trio n’est pas à écarter.

Rappelons-nous qu’une pathologie est la rencontre entre une prédisposition et une opportunité. De ce fait, la cervicobrachialgie excelle dans la mise en place de prédispositions. Elle mine le terrain et sabote les plans. Le meilleur conseil est de la déceler rapidement pour l’empêcher de manigancer avec impunité.

Bons soins!

 

Vous aimerez aussi...

Comment la pratique d’un sport peut changer ta musculature?

Compensation et adaptation: impacts de la massothérapie

Soulager les tensions musculaires de la sciatalgie

Philippe-Olivier Jasmin

Vous reconnaîtrez probablement Philippe-Olivier Jasmin comme un des collaborateurs qui écrit pour le blogue du RMPQ depuis son implantation. Non? Pas de problème! Peut-être comme l’orthothérapeute clinicien aguerri. Celui qui décortique l’anatomie, explore la biomécanique et déniche des tactiques et des approches cliniques efficaces pour ces confrères massothérapeutes? Ou encore, comme le collaborateur pour le blogue de l’AMS et le superviseur-coach d’orthothérapie à leur campus de Montréal? Ou probablement comme celui qui unit des formations de la Chine, de la Colombie-Britannique et des États-Unis à sa formation d’orthothérapeute pour attiser l’étincelle de l’excellence et inspirer ses collègues à être awesome? … … ... Quand il n’est pas en train de masser ou de promouvoir la reconnaissance de la massothérapie par l’éducation, P-O a le nez plongé dans un bouquin, su à exercer sa routine de rame, de callisthénie et de Tai Chi, ou relaxe paisiblement un café à la main. Alors qui est P-O? Un rêveur? Un perfectionniste? Un guerrier pacifiste zen? Pour le découvrir, mets ton casque et viens le rejoindre au front!

Mes articles

Recevez nos articles de blogue par courriel