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5 avril 2017 | écrit par Le Réseau |
Aussi appelée « maladie silencieuse », l’ostéoporose se caractérise par une faible masse osseuse et une détérioration du tissu osseux. Cette perte osseuse survient fréquemment sans symptôme. Puisque cette condition entraîne une plus importante fragilité des os, on diagnostique souvent la maladie lors de fractures. Effectivement, les risques de fractures sont grands pour la hanche, la colonne vertébrale et le poignet pour les personnes atteintes.
Rhumatologue à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, Dr Bernard Bissonnette confirme qu’en général, tant que la personne ne tombe pas, elle ne sait pas qu’elle est atteinte d’ostéoporose. C’est avec l’ostéodensitométrie, un examen médical mesurant la densité minérale osseuse, qu’on peut déterminer la quantité de calcium dans les os. Ainsi, une densité osseuse faible constitue un excellent indicateur du risque de tassements vertébraux ou de fracture du col du fémur.
Concrètement, la massothérapie n’a pas d’impact réel sur la maladie ou sa prévention, fait savoir Dr Bissonnette. Cependant, il est vrai qu’un massage peut aider à soulager les douleurs qui y sont reliées. « On peut augmenter la densité osseuse par traitement pharmacologique. La massothérapie peut jouer un rôle en traitement adjuvant symptomatique, c’est-à-dire en renforçant ou complétant les effets de la médication principale tout en combattant les symptômes d’une maladie sans s’attaquer à ses causes. Ça va agir sur les symptômes pas la maladie », indique le médecin spécialiste.
Le pincement des nerfs situés entre les muscles, les jointures et les os peut causer des spasmes musculaires douloureux. Or, comme chaque personne perçoit la douleur différemment, cette dernière peut opter pour diverses solutions de soulagement. Les techniques de relaxation, la méditation et un léger massage peuvent en faire partie. « Un massage en douceur peut stimuler les fibres nerveuses qui inhibent la douleur; cela calme l’influx nerveux », mentionne-t-il.
La théorie du portillon décrit les mécanismes de contrôle descendant de la douleur. Elle illustre les voies ascendantes de la douleur, qui peut être bloquée par des « portes », rendant le passage de l’influx nociceptif plus difficile. Selon cette théorie, une stimulation légère produira une analgésie restreinte de la région touchée. Cette stimulation peut être effectuée par de la vibration, du TENS (neurostimulation électrique transcutanée) et aussi le massage.
Même si la douleur peut freiner les personnes atteintes d’ostéoporose à bouger, le massothérapeute devrait les encourager à trouver une activité puisque l’immobilité est nocive pour les os et la douleur. Il suffit donc de choisir des exercices adaptés à leur condition physique. On peut penser à la marche ou à des exercices modérés d’étirement ou de renforcement.
Le rhumatologue convient que cette condition peut mener à la douleur chronique. Selon l’organisme Ostéoporose Canada, la maladie peut également causer un défigurement, une diminution de l’estime de soi, une réduction ou une perte de mobilité et une perte d’autonomie.
Voir comment la massothérapie peut soulager les personnes atteintes de la douleur chronique et favoriser l’estime de soi.
Malheureusement, aucune cause d’ostéoporose n’a pu être identifiée à ce jour. Toutefois, parmi les facteurs de risque, on retrouve l’âge, les fractures vertébrales par compression, les fractures de fragilisation après 40 ans, les antécédents familiaux, l’ostéopénie et la prise de glucocorticoïdes pendant plus de 3 mois.
« Les femmes vivent en moyenne jusqu’à 85 ans. Il faut prendre des mesures pour prévenir les fractures. Il faut s’assurer que la vision est bonne pour prévenir les chutes, prescrire des médicaments pour augmenter la densité osseuse notamment », fait-il savoir.
Comme la maladie peut se manifester à tout âge, la meilleure protection demeure la formation d’une ossature solide dès l’enfance et l’adolescence. Après 30 ans, des actions peuvent être entreprises pour prévenir et ralentir la détérioration de l’ossature. Par exemple, une saine alimentation, un mode de vie actif et une bonne santé globale en sont de bons moyens.
Josianne Haspeck, Journaliste indépendante et massothérapeute membre du Réseau des massothérapeutes professionnels du Québec
Sources: http://www.osteoporosecanada.ca/
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